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Montlouis-sur-Loire, village vigneron de longue histoire, a connu le fort développement d’une commune périurbaine de la seconde couronne de l’agglomération Tourangelle. Aujourd’hui, son centre-bourg n’est plus à l’échelle et ne répond plus aux besoins de la ville de plus de 10 000 habitants qu’elle est devenue. Sa lisibilité se brouille, son attractivité s’altère, son animation en particulier commerciale s’affaiblit. Face à ce phénomène préoccupant, la municipalité de Montlouis-sur-Loire a décidé d’engager une politique volontariste de reconquête du centre ancien par la création sur l’ensemble du site de la Zac « Cœur de ville » d’une Zone d’Aménagement Concerté. Toute commune qui s’étend doit à la fois accueillir les bâtiments nécessaires à l’accroissement de sa population et ouvrir les espaces publics nécessaires aux pratiques sociales de la communauté accrue. Aussi dans ce projet, nous proposons la création d’un jardin public manquant au centre-ville de Montlouis-sur-Loire.
La Zac « Cœur de ville » s’inscrit dans le centre ville, à proximité immédiate de la mairie. Elle est limitée au Nord par la rue de Grippeaux, au Sud par la rue Descartes, à l’Est par la place du 11 novembre et la rue Clemenceau, et enfin à l’Ouest par des parcelles privatives. La revitalisation des 2 hectares de la ZAC « Cœur de ville » a pour objectif de renforcer l’attractivité du centre ville (commerces, équipements publics), tout en accueillant de nouveaux logements dont une partie de logements sociaux. Afin d’intégrer au mieux ce morceau de ville renouvelée au centre-ville existant, le projet inclut un bouclage viaire reliant la rue des Grippeaux à la rue Descartes, bordé de stationnements publics et un jardin public, cœur de la ZAC. Elle crée une porosité du centre-ville pour les piétons et les cycles.
Le programme bâti envisagé sur le périmètre de la ZAC consiste en environ 1 500 m² de services (crèche et médiathèque) 850 m² de commerces en rez-de-chaussée (rue Descartes) et une centaine de logements, soit environ 10 000 m² de SHON résidentielle. Le travail de séquençage des bâtiments (vertical et horizontal, architectural…) prolongera la diversité du bâti environnant. Il s’agit d’éviter la création d’un nouveau morceau de ville monolithique, en contraste brutal avec le paysage construit existant hétérogène. La faible épaisseur des bâtiments doit par ailleurs inciter à la conception d’un maximum de logements traversants. La commune et l’aménageur ambitionnent la concrétisation d’un projet de centre-ville qualitatif à tous les niveaux : paysage, architecture, qualité du logement, mixité des fonctions et qualité environnementale.
Philippe MADEC architecte juillet 2008
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